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Tendresse.

J'aime cette façon qu'elle a

De me regarder avec éclat,

J'aime ces gestes délicats

Quand elle me prend dans ses bras.

Les saisons ont coloré notre chevelure

De neige que l'on attendait pas

Transformant notre allure.

L'hiver, à notre porte, est là.

L'amour telle la fumée de cigarette

S'est diluée entre nos frèles doigts.

Les années sans bruit ont façonné nos silhouettes,

Et, à pas feutrés, la tendresse s'installe sous notre toit.

Parfois nos caresses hésitantes ravivent la flamme

Lorsqu'un frisson pudique parcourt nos peaux diaphanes

Réchauffant la fougue perdue de notre jeunesse,

On oublie, lors de cet instant doré, nos corps en détresse.

Alors, nos souvenirs qui se redressent

Composent à tous les temps,

La symphonie de la vieillesse

Sur des notes si belles pourtant.

On voudrait que l'âge suspende son vol,

Mais les feuilles d'automne, déjà, jonches le sol.

Chagrinés et plein de tristesse

Nos regrets ont pris la place des rêves.

Même lorsque je serai mort, à l'infini je t'aimerai encore.

                                Jp de Saint-Just

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